Le passé colonial

Le nom complet de Salvador est "São Salvador da Bahia de Todos os Santos", ou "Saint Rédempteur de la Baie de Tous les Saints". Salvador est une des principales villes du pays après São Paulo et Rio de Janeiro et a été la première capitale du Brésil, et ce jusqu'en 1763. Cette ville coloniale est aussi la plus africaine d'Amérique du Sud. En effet, le développement de Salvador a été fortement influencé par le grand nombre d'esclaves venus d'Afrique pour travailler dans les nombreuses plantations de canne à sucre qui entourent la ville. La grande majorité de la population actuelle de Salvador est d'ailleurs composée de métis et de noirs, qui sont presque tous des descendants de l'importante population d'esclaves de l'époque. Plus encore que dans d'autres régions du Brésil, vous goûterez ici à l'atmosphère bouillonnante d'une culture afro-brésilienne vibrante, en atteste ses nombreuses manifestations culturelles. La haute ville de Salvador compte un grand nombre de beaux bâtiments coloniaux sur une superficie relativement restreinte. Cette partie de la ville, le quartier du Pelourinho, appelé Pelô par les habitants, est également considérée comme le cœur battant de la vie nocturne. En 1985, l'Unesco a inscrit le Pelourinho sur la liste du patrimoine mondial et le quartier a été magnifiquement restauré en 1990.

Ouro Preto était autrefois Vila Rica. La ville a changé de nom après l'indépendance et a été inscrite au patrimoine mondial de l'Unesco en 1980. Il est agréable de se promener dans les rues sinueuses qui montent et descendent, avec de beaux bâtiments coloniaux en toile de fond en permanence. Cette ville unique respire l'histoire. Ce n'est pas pour rien que c'est dans ces rues étroites, avec des bâtiments à deux étages et des églises situées au sommet des collines, que s'est déroulée la rébellion la plus féroce contre les colons portugais. L'Inconfidência Mineira, mouvement patriotique luttant pour l'indépendance du Brésil, a été réprimée dans le sang en 1789 et s'est conclue par la pendaison de Joaquim José da Silva Xavier, plus connu sous le nom de "Tiradentes", et fait désormais partie intégrante de l'histoire du pays. Le musée de l'Inconfidência, l'ancien palais municipal et prison, conserve les archives de ce soulèvement. Sa collection comprend des meubles, des ustensiles, des documents et des objets religieux. Sur la vaste place Tiradentes, le palais du gouverneur abrite aujourd'hui l'école des mines, un lycée fondé sous l'Empire, ainsi que le musée de la minéralogie. La Casa dos Contos, où l'on pesait l'or, et le théâtre valent également le détour.